Bonjour à tous, bienvenus dans la deuxième édition de notre émission « Posez-nous vos questions », où nos lecteurs peuvent nous poser les questions qui leur passent par la tête et auxquelles nous répondons dans ce podcast.
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Lucie : Pour la deuxième édition de l’émission, on a eu des questions posées par Laurent, sur un groupe Facebook. On va poser les questions une à une et y répondre chacun notre tour.
Maxime, pour la première question, de Laurent :
« Quand vous voyagez à vélo, est-ce que vous anticipez exactement où vous allez loger, ou alors, improvisez-vous ? »
Maxime : Dans notre tout premier voyage, au Danemark, de quatre jours, on avait décidé des endroits où on allait loger tous les soirs, pour du camping et du camping primitif – c’est une sorte de camping sauvage organisé, au Danemark. Puis, dans notre premier long voyage, qui était entre Copenhague, Oslo et Stockholm, nous avions réservé à l’avance tous les campings. Entre les campings, on faisait du camping sauvage. Dans les villes, on a fait du camping à Oslo, du Airbnb et du Warmshowers à Stockholm.
L : Et il faut dire quand même que même pour le camping sauvage, pendant ce voyage-là, on avait fait du repérage à l’avance, sur Google Maps, pour voir un petit peu les coins où on pourrait bivouaquer facilement.
M : Voilà pour notre première expérience. On a trouvé que c’était sympa et que ça nous avait rassuré de savoir où on allait dormir tous les soirs, mais c’était un peu limitant en fait car on savait que tous les soirs on devait absolument aller dans le camping dans lequel on avait réservé, pas trop tard pour que l’accueil ne soit pas fermé. On a donc essayé, dans les voyages suivants, d’être un peu plus libres au niveau de l’hébergement. Par exemple, quand on a voyagé en Bretagne, on avait pris un Warmshowers et on avait fait une soirée en famille, ce qui faisait deux soirs de prévus sur cinq. Puis, progressivement, on est allé vers l’improvisation totale de l’hébergement, par exemple, Lucie qui a voyagé avec son frère en Espagne n’avait prévu aucun hébergement, à part… non, même pas, que des Warmshowers qu’elle a trouvés au fur et à mesure. Et, pareil, lorsque j’ai voyagé avec Alexandre en Europe de l’Est, nous n’avions rien préparé à part l’auberge de jeunesse du premier soir.
L : Et en Russie aussi, histoire d’avoir une adresse en cas de contrôle.
M : Oui, une auberge de jeunesse à Saint-Pétersbourg. Sinon, on faisait du bivouac là où on trouvait, on tentait de se faire héberger grâce à Warmshowers, ou on allait en auberge de jeunesse.
L : D’accord.
M : Donc voilà je vais te poser maintenant la deuxième question :
« Est-ce que notre tente permet d’abriter nos vélos ? »
L : Non, ce n’est pas spécialement le cas, peut être que ça rentrerait en froissant la tente et en prenant un peu toute la place. Ça n’a jamais été notre intention de cacher les vélos dans la tente, on préfère les coucher autour de la tente ou les mettre contre un arbre quand on bivouaque dans une forêt. Notre politique là-dessus c’est qu’on attache nos vélos et on ne s’attend pas spécialement à ce qu’on vienne nous les voler. Ce sont des vélos qui sont assez vieux, pas très « fancy » (NDLR : luxueux, sophistiqués), donc… on a jamais souhaité mettre nos vélos à l’intérieur.
M : Et puis quand on est en plein milieu de la forêt…
L : Oui, on ne craint pas trop ça. L’avenir nous le dira, mais ce n’était pas notre choix, donc on préfère rentrer toutes nos affaires et laisser les vélos dormir dehors.
M : Oui.
L : Une troisième question :
« Comment vous organisez-vous pour les courses ? Par exemple, est-ce que l’un surveille les vélos pendant que l’autre fait les courses ? »
M : Oui, c’est ça, c’est ce qu’on fait la plupart du temps. Il y en a un qui va faire les courses et l’autre qui reste dehors à surveiller les vélos. Après, quand j’ai voyagé par exemple avec Alexandre, on était un peu moins stressés avec ça, et certaines fois on laissait les vélos, qu’on attachait, et on allait tous les deux faire les courses. Cela dépendait de comment on sentait les endroits où on était.
L : L’endroit où on a été assez zen finalement aussi c’est quand on a fait les châteaux de la Loire avec des amis. Là ce n’était pas pour les courses, mais on garait les vélos chargés devant des châteaux et puis on allait visiter le château… personne ne restait garder les vélos. Il faut sentir l’environnement qui est autour, disons que, nous c’est peut être un petit peu paradoxal – ou pas, finalement – mais, quand il y a beaucoup de monde autour on trouve que c’est peut-être plus sûr. C’est peut-être plus sécurisant qu’il y ait beaucoup de monde qui passe, pour limiter un vol, plutôt qu’un endroit isolé où on préfère plutôt garder un œil sur nos bagages, qui sont la seule chose qu’on possède lorsqu’on est en voyage, donc il faut faire un petit peu attention.
M : C’est vrai que ce qu’on a est précieux pour nous, mais je ne pense pas que ce soit précieux pour beaucoup de monde finalement. Les bagages ne font pas forcément rêver et ce qu’il y a dedans c’est des tas de vêtements… qui irait nous voler nos casseroles ?
L : Je pense que ça dépend des pays, mais comme on a voyagé uniquement en Europe actuellement, ça n’intéressait pas grand monde à mon avis. Après, ça doit dépendre un petit peu des endroits où les gens vont. Il y a différentes expériences qui sont relatées.
M : Quatrième question :
« Que mangez-vous ? Où mangez-vous ? Est-ce toujours vous qui faites la cuisine, ou bien vous arrêtez-vous dans des brasseries, restaurants et autres ? »
L : Pour la question « Que mangez-vous ? » : le matin, en général, un bon bol de muesli, et quand on sature du muesli au bout d’un moment, on s’achète du pain, de la confiture éventuellement, quelque chose à tartiner, mais la plupart du temps c’est quand même le muesli qui nous cale le mieux. Avec mon frère, en Espagne, on mangeait beaucoup de flocons d’avoine, secs, c’était l’habitude qu’on avait, ce n’est pas du goût de tout le monde, c’est un peu pâteux. Le midi, en général, on s’arrête sur la route là où on est et on se procure de la nourriture au supermarché, au marché, un petit peu ce qu’on trouve. Éventuellement, on s’arrête dans brasseries, restaurants, ça dépend du style de voyage : est-ce qu’on a un budget important pour ça ou pas ? Ça dépendait un peu des voyages, par exemple quand on a fait La Vélodyssée en vacances d’été on avait prévu de faire un voyage un petit peu tranquille donc c’était une habitude pour nous d’aller un au restaurant. Quand on fait des voyages plus longs où il nous faut un budget un peu plus serré par jour, là on essaye de plutôt jouer les économies en préparant nos repas un petit peu plus. Le soir c’est le trio classique « pâtes, riz, semoule » (rires) qu’on cuisine au réchaud, avec notre réchaud à gaz et notre casserole.
M : Ou des conserves.
L : Parfois des conserves, on essaye de toujours garder un peu d’eau pour faire cuire ça. Voilà, c’est comme ça qu’on fait : le soir et le matin on mange presque systématiquement dans la tente. Et puis le midi, au bord de la route ou, comme on le disait, à l’extérieur, au restaurant, si l’occasion s’est présentée.
M : Après, en plus de ça, souvent je mange des biscuits secs, en cours de journée pour avoir un peu d’apport de glucides et puis, avec Alexandre, pendant notre voyage, on mangeait des barres de céréales. C’est très nourrissant, mais c’est cher et c’est plein d’emballages donc ce n’est pas forcément ce qu’il y a de mieux.
L : Non, plutôt à faire soi-même dans ce cas, il y a des gens qui les font eux-mêmes. Et puis aussi, du coup, certains repas partagés avec les personnes chez qui on loge, bien sûr. Pour le soir ça peut être éventuellement ça. Et, dernière question, Maxime :
« Combien de kilomètres en moyenne par jour faites-vous ? Et qu’elle est votre vitesse de croisière ? »
M : Premier voyage, on était avec Lucie, autour de 40/60 kilomètres par jour, de prévus. Un petit peu plus dans les faits, parce qu’on fait des petits détours, on se perd. Voilà pour notre premier voyage.
L : On avait prévu 12 km/h à peu près, mais finalement on roulait un peu plus vite que ça quand même.
M : Oui, on a commencé à 12 km/h de moyenne, puis, au bout d’une ou deux semaines, on va dire au bout de deux semaines, on était plutôt à 15 km/h.
L : Le métier qui rentre.
M : Voilà. C’était finalement 3 ou 4 heures de vélo par jour, ça dépendait des jours. 4 / 5 heures peut être.
L : Oui, qui s’étalent quand même sur toute la journée parce qu’on est du genre à s’arrêter très très souvent, plutôt que d’enchaîner le trajet puis faire une longue pause. Ça c’est des styles différents qu’on « chope » un peu en route. Il y a des personnes qui préfèrent faire de nombreuses pauses et d’autres qui préfèrent rouler d’une traite et profiter du reste de la journée.
M : C’est ça. Et puis ensuite, ça a été varié. Lorsqu’on est allé en Bretagne, on a fait plutôt 70 kilomètres par jour en moyenne, et même une journée à presque 100. Ensuite on a voyagé avec des amis et on était plus lents : on a fait parfois 30 kilomètres ou 20 kilomètres par jour.
L : Quand on était avec un groupe d’amis très variés cette fois.
M : Avec deux de ces amis, on a aussi fait 100 kilomètres, c’était vraiment très varié. Et là, lors de mon dernier voyage avec Alexandre, on a fait environ 110 kilomètres par jour et on était à 20 km/h. On était vraiment dans un esprit de défi sportif. C’était plat, aussi, et il n’y avait pas de vent, donc c’était idéal pour « avaler du kilomètre ». Mais on avait finalement peu de répit, pour s’arrêter longuement et profiter des lieux. C’était des petites pauses et beaucoup de vélo. C’était peut-être un peu trop.
L : Au niveau de l’Espagne on était nous, avec mon frère, sur 60 kilomètres par jour à peu près. Peut-être les étapes de montagne un petit peu moins quand même parce qu’il y avait des étapes assez dures où on était plutôt à 4 km/h. Donc là, du coup, on était plutôt à 40 kilomètres dans la journée et c’était des journées assez physiques. Ça varie beaucoup selon le relief, selon la composition du groupe, s’il y a des enfants qui nous accompagnent ou pas, des personnes habituées ou des personnes qui voyagent pour la première fois. C’est très variable. Nous, quand on est que tous les deux, on dirait qu’une soixantaine par jour c’est vraiment bien.
M : Oui, c’est bien.
L : C’est ce qui nous permet de profiter de la vie et de quand même avancer un peu… à une vitesse moyenne de 15 km/h je pense que c’est raisonnable.
M : Et cette moyenne de 60 kilomètres par jour se retrouve chez beaucoup de cyclo-voyageurs.
L : Oui.
M : Je vais donc conclure cette deuxième édition de l’émission « Posez-nous vos questions » d’En Echappée. On a été très heureux de répondre à ces questions, n’hésitez pas à nous envoyer d’autres pour la prochaine édition, et à bientôt !
L : À bientôt !
Maxime et Lucie En Echappée
Bjr, concernant la nourriture, je cherche surtout les maraichers et demande si je peux acheter, dans 99% des cas pas de problème (pas plus cher qu’en magasin) en plus je sais ce que je mange où je demande chez les particuliers, qui eux sont plus hésitants, mais ça marche, mais je signale que j’ai un réchaud . Pour la distance parcourue c’est variable, en principe entre 60 et 70km/jour. Pour le logement j’ai une tente donc camping et je tiens à signaler que les particuliers commencent à héberger et s’ils ont un besoin pour quoi que soit je propose mes services(43ans dans le bâtiment comme ouvrier polyvalent) et au pire camping sauvage, mais en respectant l’endroit où je suis. Je pars fin mars pour un grand tour de France et d’Europe, je suis un jeune retraité(62ans).
Bonjour Samson,
Merci pour ce témoignage ! Bonne idée pour les maraîchers, nous gardons ça en tête.
C’est aussi une bonne idée de proposer son savoir-faire aux hôtes !
Superbe projet, n’hésitez pas à nous donner des nouvelles de temps en temps 🙂
Bonjour, Maxime et Lucie,à propos de proposer mes services, je précise que ce n’est que pour le gîte et le couvert après c’est eux qui voient, en fait je suis en contact avec une communauté de bâtisseurs qui cultivent des produits bio. Et de plus ils pratiquent le recyclage et l’échange, pour moi c’est génial. Mais d’aller là-bas je dois aller chercher des ami(e)s intéresser par l’idée, pour ce faire je vais traverser 3 pays, Pays-Bas, Allemagne et Suisse, une fois là-bas direction Viarhona. Voilà pour moi je voulais un changement de vie et je crois bien l’avoir trouver.
Salut !
Personnellement, je trouve que réserver la première étape et la dernière étape du voyage est une bonne idée. Ensuite, impro. Quand je voyage juste sur 2 jours, je regarde un peu en avance les différents points où je peux m’arrêter (camping, etc.) et j’avise en fonction du kilométrage ^^
Concernant les vélos dans la tente, je fais comme vous, mais je vous avoues que ca me stress un peu ! ^^
Comme je voyage seul, ça me stress un peu aussi de laisser le vélo seul pendant les courses. Du coup, tout ce qui est important ( papier, argent, etc.) je le met dans ma sacoche de guidon que je prends avec moi. Le vélo toujours attaché bien sur 😉
Flocon d’avoine, comme vous le matin, ça tiens vraiment bien au corps ! Par contre le soir, j’ai vraiment pas faim après le vélo… Du coup je grignote en cours de route :p J’avais testé mes propres barres de céréales ( http://www.velo-cyclisme.com/pourquoi-faire-ses-barres-energetiques ) mais c’est uniquement possible sur des sorties de 1 ou 2 jours, après tu te charge vraiment pour rien et ça ne se garde pas 20 ans 😉
Bonjour Alexis,
Merci pour ton retour d’expérience et pour ta recette !
C’est sûr que, en voyageant seul, il faut accepter l’idée de ne pas avoir toujours l’œil sur le vélo et ça peut stresser un peu… Certains peignent leur vélo en noir pour le rendre moins attrayant, ou le salissent exprès…
C’est une bonne idée de garder les choses précieuses avec soi quand on s’éloigne. Pour le reste, il faut relativiser : les mauvaises expériences peuvent arriver bien entendu, mais la plupart des gens n’ont pas du tout l’envie ni d’intérêt à nous voler notre linge ou une casserole. Attacher le vélo, a minima pour se rassurer, semble une bonne idée.