Dans le dernier carnet de route « Jours 11 à 13 : de Skye à Glenbeg, en route vers Mull« , nous nous étions arrêté au pied de la dernière ascension avant le port de Kilchoan ! Une bonne nuit de sommeil s’était avérée indispensable !
Les grandes lignes de l’étape
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Jour 14 : Glenbeg – Lagganulva Farm : chez nos amis en Wwoofing ! (53 km)
Finalement, cette ascension n’était pas si difficile ! Après une bonne nuit de sommeil, tout paraît plus abordable. Nous arrivons à Kilchoan vers onze heures et, quelle chance, le ferry quitte le port quinze minutes plus tard… le suivant, deux heures après. Le ferry est un bac, un parking flottant avec quelques chaises en extérieur. Le port d’arrivée est la petite ville colorée de Tobermory.
Nous voilà sur l’Île de Mull, où un couple d’amis, Aude et Anthony, fait actuellement du Wwoofing dans une ferme. Avant notre départ, ils nous avait proposé de passer les voir. Nos réseaux téléphoniques nous faisant à tous défaut depuis près de deux semaines, nous n’avons pas pu préciser la date de notre arrivée… ce sera à l’impro !
La route vers Lagganulva est belle, mais technique : beaucoup de relief et, sur la portion reliant Dervaig à Torloisk par les terres, un vent puissant ne nous facilite pas l’ascension de belles côtes à plus de 10%. Le paysage sur cette route quasi-déserte est vert et vallonné. Seul le vent se fait entendre. Nous sommes les derniers spécimens humains à s’aventurer en territoire mouton… et nous en profitons pour chanter à pleins poumons.
Après la montée, la descente. Nous dévalons jusqu’à la ferme en passant devant une impressionnante cascade qui se jette dans la mer, ainsi qu’un jardin aux mille fleurs « Lucy’s Garden ».
La ferme est déserte, mais bientôt nous sommes rejoints par la propriétaire, Chris, qui ne s’étonne pas de notre présence et nous propose une tasse de thé en attendant nos amis qui passaient la journée à une fête agricole avec sa fille Helen et son mari Josh. Nous passons une agréable soirée autour de jeux de société et de vin offert par Josh.
Jour 15 : Lagganulva
Une autre des raisons qui nous avaient poussé à venir explorer l’Île de Mull était de découvrir l’Île de Staffa, une île volcanique composée d’impressionnantes colonnes basaltiques noires, connue pour sa grotte « Fingal’s cave » et pour les oiseaux qui la peuplent selon les saisons.
Nous avions réservé une excursion en bateau, mais Chris nous apprend qu’elle est annulée à cause du mauvais temps : une tempête fait rage depuis hier soir. La compagnie nous propose d’embarquer pour l’excursion du lendemain. Nous acceptons quand nos amis nous confirment que nous pouvons rester une nuit de plus à la ferme.
Nous occupons la journée par des promenades thématiques dans les environs : nous allons voir la cascade de plus près, ainsi que le jardin fleuri de Lucy, puis nous gagnons une plage de sable noir où Anthony et Maxime osent braver le froid pour piquer une tête dans l’océan. Le retour se fait en stop – une pratique aisée et courante sur l’île qui n’a pas beaucoup de routes – avec un groupe d’étudiants internationaux d’Edimbourg qui explorent l’île dans leur van qui embaume l’encens.
Jour 16 : Laggan Ulva et île de Staffa – Craignure (34 km)
L’expédition quitte le port d’Ulva Ferry à 11h40. Nous sommes à bord d’un petit bateau d’une trentaine de passagers et avons choisi des places à l’extérieur, malgré la pluie. C’est un très bon choix – surtout après que la pluie ait laissé place à un beau soleil – pour admirer le paysage et la faune locale (oiseaux, phoques).
Une heure de bateau sur une mer agitée (prévoir le coup pour ceux qui ont le mal de mer… nous avons un peu souffert) nous mène sur l’Île de Staffa où nous pouvons contempler la Fingal’s cave (grotte de Fingal), une caverne musicale (le clapotement des vagues) ayant inspiré Jules Verne ainsi que le compositeur Felix Mendelssohn. Nous déambulons ensuite sur l’île, jusque dans la grotte et sur son sommet, un curieux plateau d’herbe.
Encore une bonne demi-heure de bateau et nous sommes sur les Îles Treshnish, heureux de retrouver la terre ferme. Cette partie de l’excursion est dédiée à l’observation de la faune, mais les Macareux, stars locales, sont déjà repartis vers d’autres horizons et peu d’oiseaux persistent dans le coin à cette période de l’année (le prix de l’excursion le prend d’ailleurs en compte). Nous avons tout de même la chance de voir des phoques qui se prélassent sur une petite formation rocheuse dans la mer. Une dernière heure de bateau et l’excursion se termine.
Nous quittons nos amis en fin d’après-midi pour effectuer les 30 kilomètres les plus faciles du voyage sur une route sans trop de relief jusqu’au port et au camping de Craignure. Nous prévoyons de prendre le ferry pour Oban – retour définitif sur la Mainland – à 9h30 le lendemain.
Jour 17 : Oban – Loch Awe puis Tarbet en train (58 km en vélo – 75 km en train)
Au port d’Oban, retour d’un coup dans la « civilisation » : nous retrouvons du réseau téléphonique, que nous avions perdu depuis Skye, mais aussi la foule et beaucoup de circulation sur la route. Difficile de ne pas ressentir comme un goût de fin de voyage.
Nous étudions l’itinéraire : la meilleure solution pour nous est de prendre une grande route, l’A85, puis l’A82, jusqu’à Tarbet, puis de longer le Loch Lomond par la véloroute n°40.
Nous nous lançons sur l’A85, mais sommes vite fatigués par la circulation très dense, la pollution qui nous gêne plus encore qu’avant, et les paysages de forêt qui semblent un peu mornes après les îles de l’Ouest.
À Loch Awe, nous décidons de nous épargner cette route automobile, de prendre un train jusqu’à Tarbet et la véloroute n°40, et d’y passer une journée de repos en bivouac au bord du Loch Lomond, idéalement avec le bruit des remouds du lac pour nous bercer.
Finalement, nous trouverons un joli spot au bord du Loch, mais trop proche de la grande route qui longe la véloroute. La vue est idéale, mais la bande son laisse un peu à désirer.
Jour 18 : Tarbet, journée de repos, de lecture et d’écriture en bivouac
Il pleut des cordes toute la journée, nous avons fait le bon choix.
Jour 19 : Tarbet – Glasgow (58 km)
De Tarbet à Glasgow, le décor est beau lorsque nous longeons le Loch, où lorsque nous traversons un golf en compagnie de deux cyclistes anglaises, mais la grande ville se rapproche et la circulation est toujours plus dense. Cependant, la véloroute nous accompagnera jusqu’au centre de Glasgow, empruntant les berges du fleuve Clyde quand nous entrons dans la banlieue par le Nord Ouest.
Nous arrivons en fin d’après-midi dans le West End, quartier de l’Université, où nous attend une amie française rencontrée à Copenhague. Elle est à Glasgow pour son doctorat. Les retrouvailles sont heureuses et nous sommes ravis de passer deux soirées en sa compagnie !
La partie vélo du voyage se termine ! Nous sommes à la fois heureux d’avoir roulé tous ces kilomètres à la force de nos jambes, mais déjà nostalgiques de la vie en plein air, des rencontres sur la route et des paysages sublimes dans lesquels nous avons évolué pendant trois semaines !
Heureusement, les visites de Glasgow et d’Edimbourg promettent de belles découvertes pour cette fin de voyage !
Nous espérons que vous avez pris du plaisir à lire ce carnet 🙂 !
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À très bientôt !
Recherches utilisées pour trouver cet article : https://www en-echappee fr/highlands-trip-glenbeg-glasgow-ile-de-mull/, du lac lomond à oban en vélo, scenic glasgow mail: @Maxime et Lucie En Echappée
Belle et sauvage échappée sur l’île de Mull. Un nouveau carnet de voyage bien écrit et appréciable à parcourir.
Valentin
Merci Valentin ! Profite bien de votre voyage en Asie !