Bonjour et bienvenue sur notre blog pour cette douzième chronique de notre défi « Quinze livres sur le voyage à vélo pour quinze semaines de découvertes » !
Comme nous vous le proposions dans notre article de présentation du défi, chaque semaine, pendant quinze semaines, nous allons lire un livre sur le voyage à vélo et le résumer pour vous sur le blog. Après avoir marqué une pause à l’occasion du voyage de Lucie et de son frère Julien en Espagne, nous reprenons le défi.
Après la chronique du récit de voyage La Patagonie en tandem, on continue avec un autre récit !
Détour fraternel, Emmanuel Grossetête et Yoann Proteau
Détour fraternel est le récit de tour du monde à vélo en seize mois (d’octobre 2005 à février 2007) de deux amis, Emmanuel et Yoann, qui ont parcouru 18 000 kilomètres, à la rencontre des autres et d’eux-mêmes.
La particularité de ce voyage réside dans les visites fraternelles que les auteurs ont rendues à deux types de communautés religieuses à travers le monde : les Points-Cœur et les Arches. Véritables jalons de leur aventure, ces étapes, qu’ils nous partagent avec générosité, leur ont permis de réfléchir, de grandir et d’aimer, ou du moins d’essayer. La foi (catholique) des auteurs est présente tout au long de leur voyage et se ressent dans le texte. Intéressés par la foi en général, ils ont la curiosité d’aller à la rencontre des autres religions, avec une belle ouverture.
Une autre particularité de ce récit fluide et rédigé comme des notes de voyage, au jour le jour : l’accent mis sur les odeurs et les couleurs du monde, dont les ambiances se livrent au lecteur comme de véritables tableaux vivants ! C’est un régal de parcourir le monde à travers les sens des deux voyageurs, aidé par les très nombreuses photographies sélectionnées pour illustrer chaque page !
Détour fraternel est un récit pour voir, sentir et entendre le monde. Pour rêver, mais aussi pour s’interroger sur nos rapports à l’autre et au quotidien.
Vous voulez vous procurer ce livre et nous encourager ? Passez par ce lien et nous toucherons une petite commission, sans que le prix ne change pour vous ! |
L’article est long, voici donc pour vous un tableau récapitulatif de son contenu. Vous pouvez ainsi choisir de tout lire, ou tout simplement choisir de cliquer sur les paragraphes qui vous intéressent pour qu’ils s’affichent.
Départ France – Espagne
Octobre 2005
Résumé :
Le projet de tour du monde avait germé dans la tête d’Emmanuel et de Yoann dès 1999. Cependant, les deux amis doivent attendre la fin de leurs études, sept ans plus tard, pour se lancer. Leur projet a une forte dimension spirituelle et humaine : parcourir le monde en quête d’eux-même, de Dieu et des autres. Ils prévoient d’aller régulièrement à la rencontre des Arches, communautés regroupant des personnes avec et sans déficience intellectuelle, et des Points-Cœur, dédiées aux jeunes défavorisés.
Le 1er octobre, le coup d’envoi de leur aventure est donné. Après une messe (les deux jeunes hommes sont catholiques) et un repas partagé avec leurs proches, ils partent de chez eux en Savoie, accompagnés d’un groupe d’amis qui s’égrainera au fil des kilomètres. Les premiers soirs, ils sont hébergés chez des amis et dans des Arches.
Ils traversent la Camargue, où les moustiques les dévorent, passent par Montpellier, puis traversent la frontière espagnole. Ils sont accueillis dans une Arche et ont le sentiment d’avoir une famille partout sur le globe. Ils s’intègrent rapidement à la vie de la communauté, bien que le « vivre ensemble » ne soit pas toujours facile.
Ils passent par Barcelone, puis Sueca. Ils constatent qu’en Espagne, les petites routes sont souvent mal entretenues au détriment des voies rapides (NDLR : À l’inverse, Lucie, qui revient tout juste d’un voyage à vélo en Espagne, a trouvé les petites routes extrêmement bien tenues). Parfois, seul ce type de voie (rapide) est disponible entre deux étapes. En Andalousie, les petites routes de montagne sont très agréables et les efforts des voyageurs sont récompensés par de beaux paysages arborés.
Enseignements :
Conseils techniques :
- Réconfort alimentaire : Les deux savoyards emportent avec eux quatre kilogrammes de fromage dans leurs sacoches ;
- Contre les moustiques : Ils ont une moustiquaire.
Conseils et réflexions sur le voyage :
- Quand le vent souffle fort, les garçons travaillent en équipe et se relayent en tête de cortège où la lutte est plus difficile ;
- Sur les grandes routes droites, ils s’occupent en regardant le paysage, puis en se concentrant sur des détails, en calculant, en lisant, etc. ;
- Yoann, qui ne parle pas le castillan, étudie la langue pendant le voyage.
AFRIQUE
Novembre et décembre 2005
Arrivée au Maroc
Résumé :
Les voyageurs rejoignent le Maroc en bateau, par le port de Mellila en Espagne. Leur arrivée en Afrique est marquée par les odeurs appétissantes du port de Nador. Ils s’empressent d’ailleurs de faire honneur à la cuisine locale.
Terre d’Afrique, Maroc, route dans le Haut-Atlas
Résumé :
Les aventuriers tombent sous le charme des « brehouas », pâtisseries marocaines au miel. Dans une station service à Saka, ils rencontrent un homme généreux qui les invite chez lui pour fêter l’Ayd (fin du ramadan) en famille. L’accueil est royal. La conversation est naturelle et fluide, autour d’un bon repas.
Les voyageurs passent par Fes, puis arrivent à Ifrane, où la neige est tombée. Il fait froid et il pleut. Un vent puissant les déstabilise sur la route. Dans les villages traversés, l’hospitalité est grande et les garçons passent de bonnes soirées en compagnie des habitants.
Ils roulent vers le col de Zad, dans de beaux paysages alternant entre rocaille et verdure. Ils sont cependant conscients que la région est frappée par le chômage. Dans l’Atlas, ils partagent un peu du quotidien des moines trappistes. Vers Er Rich, la route les conduit dans des paysages de montagne magnifiques.
Enseignements :
Conseils et réflexions sur le voyage :
- Les voyageurs demandent à remplir leurs réserves en eau dans les stations services ;
- Pour initier de bonnes relations, les garçons engagent la conversation avec les habitants en arabe. L’effort est apprécié et leur attire généralement la sympathie ;
Merzouga, route vers Ourzazate, Marrakech
Résumé :
Les dunes de Merzouga ne revèlent toute leur beauté aux voyageurs qu’après le départ des nombreux touristes en 4×4 venus photographier le coucher de soleil. Les garçons bivouaquent sous la voûte étoilée. Les routes caillouteuses et sablonneuses alternent. Il leur faut souvent pousser les vélos.
À Marrakech, le père d’Emmanuel les rejoint pour une semaine de visite. La place Jemaa El Fna, le souk, le labyrinthe des ruelles saturées de piétons et de véhicules, le hammam… les trois voyageurs s’imprègnent pleinement de l’ambiance de la ville.
Sahara occidental, Mauritanie, route au Sénégal
Résumé :
Les voyageurs donnent leur vision du Sahara : une longue route droite de 800 kilomètres, entre Dakhla et Rosso, qui longe l’océan. Cette traversée du désert, qui consiste en fait à le longer, est un défi personnel pour les voyageurs.
Au début de la route, le vent dans le dos est un précieux allié pour les aventuriers qui roulent facilement à 35 km/h. Finalement, le vent tourne et ils peinent à avancer. Ils croisent des villages fantômes et des bergers en 4×4. Ils rencontrent aussi des touristes véhiculés qui les réapprovisionnent en eau. S’abreuver reste un défi pendant cette aventure dans le désert et les aventuriers ont souvent soif.
Ils arrivent en Mauritanie et traversent la frontière sans encombre. Entre Nouadhibou et Nouakchott, ils roulent sur une route asphaltée toute neuve. Ils croisent de nombreuses tentes de nomades. La fatigue et l’exaspération les gagne. À Nouakchott, ils sont accueillis chez des expatriés occidentaux, bénévoles dans une association. La ville leur semble poussiéreuse et irréelle au milieu du désert.
Mi-décembre, les aventuriers entrent au Sénégal. Ils sont ravis de la bonne humeur des habitants. Gagner Dakar n’est pas facile tant la circulation est dense. Sur place, ils sont de nouveau reçus par une famille de bénévoles. Ils séjournent dix jours dans la capitale, au sein d’une communauté Points-Cœur, avec laquelle ils passeront Noël. Malgré la pollution de Dakar, ils apprécient ce moment fraternel grâce auquel ils s’immergent dans la vie d’une communauté, à la rencontre de l’autre, dans leur foi.
Enseignements :
Conseils techniques :
- Réserves d’eau dans le désert : 24 litres supplémentaires par personne, transportés dans des bidons. Avec cela, ils tiennent cinq jours ;
- Eau potable : Ils ont des pastilles de désinfectant ;
- Type de réchaud : Les garçons sont équipés d’un réchaud à essence. Ils peuvent trouver du carburant aisément dans les stations services.
Conseils et réflexions sur le voyage :
- Dans le désert, la journée de vélo des voyageurs se décompose en quatre étapes de trente kilomètres. Pendant les pauses, ils se désaltèrent et mangent un peu ;
- Leurs dîners, dans le désert, se composent d’un litre de thé, puis de pâtes au bouillon. Ils boivent le bouillon amidonné, pour ne pas perdre une goutte d’eau disponible. Le midi, ils mangent du pain et du poisson en conserve.
AMÉRIQUE DU SUD
Janvier à fin mars 2006
Route en Argentine, Buenos-Aires, Apostoles, Iguacu
Résumé :
De Dakar, les voyageurs rejoignent Buenos Aires en avion, où ils sont reçus une semaine par un ami… de Dakar ! Ils célèbrent le Nouvel An ensemble. En Argentine, ils visitent deux Points-Cœur. Ils partagent avec le lecteur quelques témoignages des membres de ces communautés. Dans ces lieux de vie en groupe, les deux aventuriers apprennent à s’accepter mutuellement tels qu’ils sont, et non tels qu’ils voudraient que l’autre soit. Sans cette étape franchie, leur amitié n’aurait peut-être pas perduré jusqu’au bout du voyage.
Mi-janvier, ils quittent Buenos Aires et roulent vers le Nord, sur des petites routes authentiques, en suivant le tracé du fleuve Uruguay. Ils découvrent l’univers des gauchos, les cow-boys d’Amérique du Sud. Dans la pampa, ils bénéficient de la grande hospitalité de la population rurale, ainsi que de la communauté chrétienne. Ils sont même conviés à une fête entre policiers.
La route est une longue ligne droite aux milieux des pâtures ou paissent quelques vaches. Les distances sont parfois très grandes entre deux points de ravitaillement (une cinquantaine de kilomètres). Heureusement, les habitants n’hésitent pas à leur offrir de quoi manger en cas de besoin. Il fait très chaud en cette fin du mois de janvier et les aventuriers sont heureux quand ils peuvent trouver une bonne bière fraîche sur leur route. Après 18 heures, la température devient plus supportable et les paysages se parent de belles teintes.
À l’approche des chutes d’Iguacu, le relief devient plus vallonné et Emmanuel s’aide parfois dans les côtes en s’accrochant à l’arrière des camions (NDLR : Alexandre et Sylvain faisaient souvent de même, comme ils le racontent dans le livre On a roulé sur la Terre). Les chutes sont grandioses, mais les voyageurs sont déçus par le manque d’authenticité des lieux, aménagés pour recevoir un maximum de touristes.
Enseignements :
Conseils techniques :
- Boisson : Pour agrémenter leur eau, chaude à cause de la canicule, et reprendre des forces, les voyageurs y ajoutent du jus de fruit en poudre.
Conseils et réflexions sur le voyage :
- Sur les longues lignes droites, les deux aventuriers roulent éloignés l’un de l’autre pour se laisser un peu d’espace et de vie privée. Ils finissent toujours par se retrouver, notamment car leurs affaires sont en commun.
Brésil Foz do Iguacu – Passo Fundo – Soa Paolo – Salvador – Corumba
Résumé :
Début février, les deux garçons passent de l’Argentine au Brésil, à Bernado do Irigoyen. La différence de paysages entre les deux pays est frappante : la végétation luxuriante argentine laisse place à une campagne qui leur rappelle fortement la campagne française (NDLR : Matthieu Monceaux, auteur d’Un vélo-couché à la découverte du monde, avait eu la même impression en arrivant au Brésil).
Dans cette campagne brésilienne, l’accueil des habitants est très bon. Ils passent quelques jours avec des amis qui partagent leur foi et avec lesquels ils partent à la rencontre des familles d’une favella (bidonville).
À Sao Paulo, ils sont reçus dans une Arche et partagent la vie de la communauté pour quelques jours. Sur les conseils de leurs nouveaux amis, ils modifient leur programme pour aller visiter un Points-Cœur à Salvador de Bahia. Ils s’y rendent en bus, la distance entre les deux communautés étant de 2000 kilomètres. L’histoire de la communauté et son fonctionnement sont détaillés.
De Corumba (Brésil) à La Paz (Bolivie)
Résumé :
Début mars, les voyageurs rejoignent Santa-Cruz, en Bolivie, en train. Le voyage dure quinze heures, mais chaque arrêt est marqué par un défilé de villageois vendant des victuailles en tout genre. Ils roulent jusqu’à Samaipata, dans de beaux paysages de montagne, où des amis les accueillent. Ils célèbrent les 25 ans d’Emmanuel. Ils se mettent ensuite en route pour Cochabamba, sur une piste difficile au relief escarpé.
Sur la route de Cochabamba, les paysages agricoles se muent en une forêt tropicale, où ils bivouaquent, qui laisse finalement place aux cultures de nouveau. La route alterne entre longues descentes et rudes montées. Finalement, le paysage prend des allures d’Alpes du Sud. Les voyageurs sont subjugués.
Ils arrivent à Cochabamba après avoir gravi un col à 3700 mètres. Ils sont reçus par une famille. La route pour La Paz, capitale administrative de la Bolivie, n’est pas facile, avec plusieurs cols entre 3500 et 4500 mètres. La montagne est belle, une multitude de couleurs constitue les paysages. Les voyageurs arrivent sur l’Altiplano à 3800 mètres d’altitude, où gants et bonnets sont les bienvenus. Ils rejoignent La Paz, qu’ils avaient déjà visitée trois ans plus tôt. De là, ils prendront l’avion pour l’Inde, un pays qui les fascine.
Enseignements :
Conseils techniques :
- Pour embarquer les vélos dans l’avion : Après le démontage réglementaire des pédales, les voyageurs emballent leurs vélos avec des vieux chiffons, des morceaux de plastique et du carton.
Conseils et réflexions sur le voyage :
- Les vélos chargés des aventuriers pèsent 40 kilogrammes. Ce poids est assez variable en fonction des voyageurs et de leurs priorités matérielles.
INDE – PAKISTAN
Fin mars à fin juillet 2006
Bombay, arrivée en Inde, Asha Niketan Nandi Bazar (Kerala) et Bengalore (Karnataka)
Résumé :
En visitant l’Inde en 2004, Emmanuel avait été marqué à son arrivé par le mélange de senteurs (huiles de friture, jasmin), la forte chaleur et le bruit incessant des klaxons des automobilistes. Il retrouve cette ambiance avec joie, en 2006. À Bombay, les garçons prennent une chambre d’hôtel où ils stockent aussi leurs vélos.
Début avril, ils partent pour Mangalore en bus. De là, ils prennent un second bus pour Calicut et profitent des paysages et des scènes de vie qui se déroulent sous leurs yeux. Ils nous livrent de belles et vivantes descriptions. Non loin de Calicut, les garçons sont reçus au sein d’une Arche : L’Asha Niketan (« Maison de l’Espérance ») de Nandi Bazar. Ils y découvrent des éléments de gastronomie locale qu’ils trouvent délicieux et fascinants. Ils s’intègrent à la vie de cette communauté multi-culturelle, où différents cultes se côtoient dans la paix.
Les garçons aiment rouler en Inde, malgré les 40°C ambiants qui rendent toute activité difficile. Il y a toujours quelque chose à voir sur la route et les habitants les saluent avec enthousiasme. Comme dans les autres récits de notre défi « Quinze livres », une foule de curieux ne manque pas d’encercler les voyageurs chaque fois qu’ils s’arrêtent quelque part.
La frontière entre le Kerala et le Karnataka est gardée par des militaires. Les garçons passent sans encombre. Les paysages sont grandioses et l’hospitalité de la population est très développée. Les voyageurs dorment chaque nuit chez l’habitant. Des moments de joie partagée. À Bangalore, ils sont accueillis dans une Arche et participent au quotidien de la communauté inter-religieuse. Un nouveau détour fraternel qui les fait réfléchir sur l’Amour.
Route entre l’Asha Niketan de Bengalore et celui de Chennai
Résumé :
Mi-avril, les voyageurs se sont à peine remis en route qu’ils croisent un ami. Ils passent deux jours ensemble avant de remonter en selle. Ils roulent sous une chaleur étouffante en direction de Chennai. Souvent, des locaux en moto les rejoignent et entament la conversation. Ils les aident parfois à trouver leur hébergement du soir. Ils passent plusieurs nuits dans des lieux de culte.
Ils arrivent à Chennai où ils vont à la rencontre de l’Arche locale. Ils sont accueillis par des danses, des chants et un repas de fête, selon la tradition indienne. Ils profitent de la plage avec les membres de la communauté et s’enrichissent à leur contact.
Rencontres fraternelles aux « Points-Cœur » de l’Inde
Résumé :
Les voyageurs s’offrent un week-end entre amis à Pondichéry, puis se rendent début mai à Chengalpattu, où ils sont attendus dans un Points-Cœur. Ils visitent une autre communauté du même réseau, à dix kilomètres de là. Ils y passent quelques jours à se reposer et à en apprendre sur la culture hindoue. Ils rejoignent ensuite Chennai et son Points-Cœur. Ils nous partagent des anecdotes sur la vie dans ces communautés.
Devant le plus grand bidonville de Chennai, ils sont marqués par des scènes de violence et de manque d’hygiène et de nourriture difficiles à imaginer pour un Occidental, mais aussi par la solidarité qui règne et la détermination des habitants à voir le positif en toute chose. Attitudes qui manquent dans nos pays.
Les garçons prennent le train de nuit pour Calcutta. Il ne leur est pas toujours aisé de tenir sur leurs couchettes qui sont petites et étroites. C’est un trajet riche en découvertes visuelles et olfactives. Les garçons sont heureux de redécouvrir Calcutta, plusieurs années après leur première venue. Il fait extrêmement chaud et la misère se montre à ciel ouvert dans les rues. Les voyageurs apprennent à apprécier la ville à l’aurore, quand la température est plus basse et la ville encore calme de la nuit. Ils découvrent l’Arche de Calcutta, la plus ancienne dans le pays, où ils s’intègrent de nouveau à la vie inter-religieuse de la communauté.
Les garçons passent deux semaines à Delhi, accueillis par des expatriés français. Pour rejoindre la Chine, ils choisissent de passer par le Pakistan, via la « Karakoram Highway ». Ils doivent donc obtenir des visas pakistanais, kirghizes et chinois. Dans l’attente de ces documents, ils en profitent pour découvrir les sources du Gange, à 300 kilomètres de Delhi.
Début juin, ils se mettent en route vers Amritsar, dans l’Etat du Penjab. Ils visitent le Temple d’Or et côtoient la culture Sikh. Ils entrent au Pakistan avant la mi-juin, et nous livrent leurs impressions sur leur passage en Inde qui les a beaucoup marqués : odeurs, couleurs, sons, tradition, castes, etc.
Enseignements :
Conseils et réflexions sur le voyage :
- Grâce à leur connaissances linguistiques sommaires, les deux voyageurs s’attirent la sympathie de nombreux locaux. Par exemple, en entamant la conversation en tamoul avec la famille qui partage leur wagon-lit, dans le train, ils se voient offrir le repas.
En route pour Lahore et Islamabad
Résumé :
Arrivés au Pakistan, les voyageurs traversent la ville de Lahore qu’ils trouvent belle. Sur leur route, les habitants les saluent avec bienveillance, partagent avec eux des mangues, du thé, ou du coca-cola, et sont très curieux au sujet de leur voyage. Les premiers soirs dans le pays sont marqués par la grande hospitalité de la population.
Ils arrivent mi-juin à Islamabad, la capitale qu’ils trouvent artificielle. Ils y font les démarches pour obtenir leurs visas iranien et ouzbek, et profitent de l’attente pour visiter Peshawar.
Islamabad, Murry, Naram, Babussar
Résumé :
Les garçons roulent vers le Nord, en direction de la « Karakorum Highway » qui relie le Pakistan a la Chine. Le relief est très prononcé et les automobilistes sont un vrai danger pour les deux cyclistes. En route, les garçons rencontrent un couple germano-lituanien qui préfère emprunter des petites pistes plutôt que la grande route. Les voyageurs décident de les imiter et un groupe se forme.
Les villages qu’ils traversent portent les marques d’un récent tremblement de terre. Ils réfléchissent sur la position de l’Homme, si vulnérable face à la nature. Les garçons ont 9000 kilomètres au compteur et des problèmes techniques commencent à survenir (crevaisons, problèmes de dérailleur, jante fissurée, etc.). Au bout d’un semaine, la piste laisse place à une route asphaltée.
Le groupe doit traverser une rivière à pied, le pont ayant été emporté par un éboulement. Ils doivent porter vélos et chargements et la traversée de cet obstacle naturel de 80 mètres leur prend cinq heures !
Enseignements :
Conseils et réflexions sur le voyage :
- Quand la barrière de la langue est importante, les auteurs conseillent de communiquer par le sourire. Il permet de briser la glace et d’entamer une conversation, par signes s’il le faut. Le sourire encourage la sympathie et l’amitié ;
- Au bivouac, Emmanuel et Yoann ont chacun leur rôle bien défini. Le premier monte le camp et fait la vaisselle et le second cuisine.
Du Babussar Pass à Gilgitt
Résumé :
Jusqu’à maintenant, les voyageurs n’avaient fait que de bonnes rencontres. Début juillet, à l’approche du Babussar Pass, ils ont pour la première fois un mauvais contact avec des locaux : des enfants les harcèlent et exigent des cadeaux (que les voyageurs n’ont pas). Ils commencent à leur lancer des cailloux, de plus en plus gros. Le groupe de voyageurs est très vulnérable alors qu’ils poussent leurs vélos sur une piste caillouteuse à plus de 4000 mètres. Leur compagnon allemand est touché au crâne et saigne, ce qui fait cesser les enfants. Les garçons sont très attristés par le climat de violence et de haine envers l’étranger dans lequel ces enfants sont élevés.
À 4100 mètres, ils atteignent le Babussar Pass, avant de redescendre de l’autre côté de la montagne vers Chilas. Dans la descente, ils sont de nouveau la cible d’enfants et d’adolescents hargneux. Leur compagne lituanienne, en tant que femme, est particulièrement visée et méprisée par les hommes présents.
Heureusement, le contact avec certains villageois est bien meilleur. Pour partir sur de bonnes bases, les voyageurs entament la conversation en Urdu, la langue locale. Finalement, sur cinq semaines passées dans le pays, ils ne vivent qu’une seule mauvaise expérience avec la population.
À Chilas, le désert prend place. Le groupe lutte dans une fournaise insupportable (55°C au soleil, 45°C à l’ombre). Ils traquent les rares ombres pour s’y abriter. Ils passent aux pieds du Nanga Parbat, le 9ème plus haut sommet du monde. Ils arrivent finalement à Gilgitt après 17 jours de route en groupe et se séparent de leurs compagnons avec lesquels ils se sont bien entendus.
Enseignements :
Conseils techniques :
- Protection solaire : Les voyageurs n’ont pas de crème solaire. Ils s’enveloppent le visage dans des chèches ;
- Matériel additionnel : Des lampes frontales.
De Gilgitt (Pakistan) au Khunjarb Pass (frontière sino-pakistanaise)
Résumé :
En direction de la chaîne de montagnes du Karakorum, les deux voyageurs doivent souvent pousser leurs vélos dans les montées tant les dents de leurs dérailleurs sont abîmées. C’est la mi-juillet, saison des abricots. Les fruits sont partout, dans les arbres et au sol où ils sèchent dans des paniers.
Au pied du sommet Rakapochi, où les garçons bivouaquent, la vue est magnifique, entre végétation et roches aux teintes variées. Au nord de Gilgitt, les femmes ne portent plus le voile. La région est différente du reste du pays où l’Islam est rigide.
À Sost, les aventuriers doivent prendre un bus pour pouvoir rentrer en Chine. Leurs dérailleurs sont trop abîmés pour grimper un col de plus…
ASIE CENTRALE
De mi-juillet à mi-octobre 2006
Khunjrab Pass, Kaxgar, Irkechtam (frontière sino-kirghise)
Résumé :
Les voyageurs entrent en Chine, en bus, par le col du Khunjrab. Il neige un peu. L’heure officielle sur tout le territoire chinois étant l’heure de Pékin, à 6000 kilomètres de là, les garçons se sentent décalés par rapport au soleil. Ils prennent la route pour Kaxgar sous un vent puissant.
Les premiers jours dans les montagnes chinoises, les voyageurs manquent de provisions. Ils sont affaiblis par des douleurs au ventre, causées par une eau de mauvaise qualité qu’ils ont bue sans bien la traiter. Ils grimpent le col d’Ulugrabat Daban à 4100 mètres, puis la piste sur laquelle ils roulaient devient une bonne route goudronnée. Ils rencontrent un couple de cyclo-voyageurs français, savoyards comme eux. Dans le village d’Opal, ils ont l’impression que le temps s’est arrêté il y a plus de mille ans.
La ville de Kaxgar les déçoit : les vieux bâtiments et les ruelles de l’époque de Marco Polo sont remplacés progressivement par de grandes avenues et des constructions à la mode chinoise. Ils font réparer leurs vélos dans un magasin de sport : les dérailleurs, les chaînes, ainsi que la jante du vélo de Yoann doivent être changés. Ils rencontrent un second couple de cyclo-voyageurs français, isérois cette fois.
Ils quittent la ville fin juillet, en direction du Kirghiztan. Ils croisent fréquemment des Occidentaux à vélo qui leur confirment leur direction. Jusqu’à la frontière, il leur arrive plusieurs fois de manquer d’eau et de provisions. Le passage de la frontière est assez lourd, avec de nombreux contrôles de leurs papiers.
Enseignements :
Conseils techniques :
- Eau potable : En complément des pastilles de chlore (pour la désinfection), les voyageurs sont équipés d’un filtre à eau qui leur permet de puiser de l’eau trouble (dans les rivières, par exemple). Remarque : Une fois filtrée, il faut encore la désinfecter.
Conseils et réflexions sur le voyage :
- Quand l’approvisionnement en eau est difficile, il ne faut pas hésiter à remplir ses réserves à la première source venue (si l’eau peut être filtrée et désinfectée), quitte à la remplacer par une eau de meilleure qualité plus loin. En faisant la « fine bouche » devant un ruisseau trouble, les voyageurs manquent d’eau pendant toute une journée.
De Irkechtam à Osh. Kirghiztan
Résumé :
Quelques kilomètres derrière la frontière, la route goudronnée chinoise laisse place à une piste poussiéreuse, sur un plateau où sont installées quelques yourtes. Leurs habitants se montrent généreux et hospitaliers : ayant demandé un peu d’eau, les voyageurs se voient offrir une excellente collation. Le contact passe bien, autour des vélos que chacun veut essayer. Les paysages sont magnifiques, entre les steppes et la chaîne de l’Altair Pamir.
Alors qu’ils vont installer leur campement non loin d’une yourte, la famille qui l’habite les invite à dormir à l’intérieur. Ils ont bien chaud sous les lourdes couvertures de feutre. La route se poursuit dans des paysages grandioses, au contact de la population chez qui ils logent souvent. Entre les villages, ils roulent généralement sur des pistes de montagne poussiéreuses. Ils croisent des chiens agressifs qu’ils doivent semer ou éloigner en leur lançant des pierres.
Ils grimpent plusieurs cols et leurs ascensions ne sont pas facilitées par les habitants qui leur offrent des verres de vodka sur la route. Aux abords d’Osh, les garçons commencent à ressentir un air d’Occident.
Osh, Tachkent (Ouzbékistan), Sarakhs (frontière Turkménistan – Iran)
Résumé :
Les voyageurs ont apprécié Osh, petite ville populaire. Ils la quittent début août et arrivent à la frontière ouzbek qu’ils passent sans problème. Ils roulent dans la vallée du Ferghana, une oasis de verdure qui les apaise.
Dans un village, ils demandent de l’eau à un habitant qui les accueille chez lui pour un thé. Bientôt, ils se lient d’amitié avec tout le village. Tous veulent une photographie aux côtés des voyageurs. Ils sont invités à passer la nuit sur place, mais des policiers contrecarrent leur plan : les nuits chez l’habitant sont réglementées et les touristes doivent se signaler à l’OVIR (Office of Visa and Registration – Bureau des Visas et des Enregistrements). Les garçons prennent donc congé, alourdis par les victuailles offertes par les villageois.
La région est sous surveillance policière et militaire car réputée comme un foyer de l’extrémisme islamique. Le gouvernement craint des attentats. Les voyageurs sont fréquemment contrôlés. Partout sur leur route, les locaux les arrêtent pour leur proposer à manger et à boire, et les garçons sont touchés par cette générosité.
Alors que la route Osh-Tashkent était toute plate depuis plusieurs jours, les voyageurs sont freinés par la présence d’un col (Kamchic Dov) qui se cachait derrière les nuages. Ils avaient cru à une erreur sur leur carte. Ils traversent ensuite deux tunnels scrupuleusement surveillés par des militaires. Ils continuent de rouler tard dans la nuit, pour éviter les regards des policiers. Emmanuel est alors victime d’une chute provoquée par une grosse pierre posée sur la route. Heureusement, les garçons sont accueillis par une famille et peuvent se reposer et réparer le vélo.
À Tachkent, les voyageurs sont rejoints par un groupe d’amis pour deux semaines de vacances et de visites. Les garçons gagnent le Turkménistan le jour de l’expiration de leur visa ouzbek. Ils échangent de l’argent au marché noir, où le taux est cinq fois plus avantageux. Comme en Ouzbékistan, les habitants leur offrent de la nourriture sur leur route. Ils passent le fleuve Amou Darya puis se lancent dans le désert du Karakoum (170 kilomètres de route). Au delà du désert, des champs. Le contact avec la population rurale est bon et les voyageurs partagent souvent nourriture et conversations avec les habitants.
Enseignements :
Conseils techniques :
- Echelle de carte : Entre Osh et Tachkent, les voyageurs utilisent une carte au 1/750000è ;
- Matériel de rechange – récupération : Après remplacement de la jante de son vélo, Yoann conserve tout de même sa vieille jante (ressoudée à l’aluminium). Elle leur est utile pour une réparation expresse lors de la chute d’Emmanuel.
Conseils et réflexions sur le voyage :
- Le groupe d’amis qui leur rend visite leur apporte des éléments de matériel neufs, que les garçons ne trouvaient pas sur place.
Sarakhs (frontière Turkménistan – Iran), Yazd, Shiraz, Ispahan
Résumé :
Mi-septembre, les voyageurs passent la frontière de Sarakhs. Ils sont désormais en Iran. Ils roulent en plein désert, sur une route assez monotone, avant d’arriver dans la ville de Mashhad, ville sainte où ils visitent des sanctuaires, en compagnie d’un jeune habitant. Ils reprennent la route et, ne trouvant pas de lieu où bivouaquer, ils sont hébergés dans une mosquée.
Comme la monotonie de la route se poursuit, les garçons font du stop (avec succès) puis prennent un bus jusqu’à Yazd. Ils s’accordent une pause réparatrice d’une semaine dans la ville, entre visites, retrouvailles avec un ami et détente autour du thé et du narguilé.
Ils reprennent la route, où les camions roulent dangereusement vite. L’un d’eux frôle Emmanuel de trop près, emportant son rétroviseur et lui éraflant le bras ! Un vent puissant et contraire les freine. Ils arrivent, fin septembre, à Shiraz, où ils sont généreusement reçus par une famille iranienne rencontrée au hasard d’une balade en ville. Ils visitent le tombeau d’Hafez et s’imprègnent de la culture persane aux côtés de leurs hôtes avec lesquels la conversation est riche. Cela fait un an que les voyageurs pédalent autour du monde, ce qu’ils célèbrent avec leur famille d’accueil en visitant Persépolis, berceau de la civilisation perse aux ruines chargées d’histoire.
Ils quittent cette famille avec tristesse et se lancent en direction d’Ispahan. Les paysages leur rappellent l’Atlas marocain. Les habitants rencontrés sont agréables et engagent très facilement la conversation. À Ispahan, les garçons croisent de très nombreux cyclo-voyageurs européens avec qui ils partagent des moments de convivialité. Ils visitent les grandes mosquées de la ville, ses ruelles et ses places. Ici aussi, ils logent chez des locaux rencontrés en route. Ils prolongent leurs visas d’un mois pour passer plus de temps ensemble.
Enseignements :
Conseils techniques :
- Stock de carburant : Les voyageurs stockent 1,5 litres de carburant (essence), qu’ils achètent en station service.
Du Kurdistan iranien au lac d’Orumiyeh
Résumé :
L’hospitalité iranienne ravit les deux voyageurs. Les adieux avec leur famille d’accueil sont difficiles, mais ils se remettent en route, sous la pluie. En fin de journée, un habitant propose spontanément de les héberger. La soirée se déroule agréablement, entre nombreux thés partagés et discussions variées.
Mi octobre, le relief est vallonnée au Kurdistan iranien. Les peupliers dorées apportent une jolie touche de couleur aux pieds des monts. L’hiver commence à se faire ressentir. Malgré la pauvreté de la province, sur la route, ils sont toujours arrêtés fréquemment par la population qui leur propose l’hébergement ou leur offre des cadeaux.
Ils arrivent à la fin du mois au lac d’Orumiyeh, où le ciel et les eaux se confondent totalement.
TURQUIE – BALKANS
Mi-octobre 2006 à janvier 2007
Frontière Iranienne, Van, Kayseri, Istanbul
Résumé :
À Serow, fin octobre, les voyageurs passent en Turquie. La vallée est belle avec ses couleurs d’automne. Le relief est prononcé et les garçons gravissent le col Dilezi Gecidi à 2100 mètres. Il neige et les nuits en tente sont froides. Le réchaud leur sert de chauffage. Ils roulent bientôt sur un faux-plat descendant, qui leur permet d’apprécier d’autant plus le paysage.
L’accueil de la population est chaleureux. C’est la fin du ramadan et on leur offre à boire et à manger dans les villages. Cependant, alors qu’ils s’apprêtent à camper dans un champ, des militaires les arrêtent et les fouillent. Ils doivent les suivre au poste où ils sont retenus jusque tard dans la soirée sans raison valable, si ce n’est convaincre qu’ils ne sont pas des terroristes. Heureusement, ils sont relâchés sans encombre. Ils passent le col de Guzelcen à 2700 mètres d’altitude, sous la pluie, puis deux autres cols à environ 2000 mètres. Les contrôles militaires sont assez fréquents.
À Kayserie, ils sont rejoints par leurs parents et des amis. Ils profitent d’une semaine de visite de la Cappadoce tous ensemble. Requinqués, les voyageurs repartent sur des petites routes en direction d’Istanbul. Ils sont frappés par la grande hospitalité des Turcs. Hospitalité qui les aide à surmonter le grand froid qui habite le pays en ce mois de novembre. Ils passent par le village de Goynuck, après lequel le paysage leur fait penser aux Vosges. Ils mettent quatre jours à rallier Istanbul, à partir d’Ankara, et choisissent de gagner le centre-ville en bateau, pour éviter la grande circulation urbaine qui encercle la ville.
Leur séjour à Istanbul est marqué par des moments passés entre amis (rencontrés sur place ou pendant leur voyage) et par la découverte de cette ville chargée d’Histoire, qui est pour eux un pont entre Calcutta, en Inde, et Chambéry ! La basilique Sainte-Sophie, la Mosquée Bleue, le Bazar Egyptien et la rue Keremalti, par exemple, sont à leur programme. Après quelques jours de repos, les aventuriers se remettent en route : un ami les attend à Zagreb le mois suivant, à 2000 kilomètres d’Istanbul.
Enseignements :
Conseils et réflexions sur le voyage :
- Quand les deux garçons subissent des attaques de chiens en Turquie, ils prennent le parti de foncer dans le tas en hurlant et en agitant leurs bâtons… ce qui fonctionne et effraie les chiens.
D’Istanbul à Thessalonique (Grèce), Macédoine, frontière Monténégro-Kosovo-Serbie, Europe
Résumé :
Mi-novembre, les voyageurs passent la frontière entre la Turquie et la Grèce. Les minarets se transforment en clochers et la monnaie est désormais l’euro. Le coût de la vie augmente d’un coup. Pendant plusieurs jours, les garçons roulent sur des routes de cailloux, au milieu des champs d’oliviers, avec la mer à l’horizon. Ils ont rendez-vous avec de la famille éloignée à Thessalonique. Un beau moment de partage.
Une semaine plus tard, ils entrent en Macédoine, où le relief est escarpé. Ils grimpent le col de Pletvar à 1000 mètres et le col de Staza à 1200 mètres. L’accueil des habitants est chaleureux et les aventuriers peuvent compter sur l’hospitalité locale. À la fin du mois de novembre, les voyageurs arrivent au Kosovo, où l’ambiance est militaire. Les paysages de montagne leur rappellent la Savoie et le contact avec la population est très bon. Aux abords de la frontière serbe, on leur apprend qu’ils ne pourront pas traverser la frontière : le Kosovo n’est alors pas reconnu par la Serbie (NDRL : il est actuellement toujours impossible de se rendre en Serbie à partir du Kosovo, sauf si on est préalablement passé en Serbie. Détails sur Lonely planet). Il leur faudra passer par le Monténégro, un détour de deux jours.
Les aventuriers passent du Kosovo au Monténégro par un col à 1700 mètres qui constitue la frontière entre les deux états. Tout est sous la neige. Alors qu’ils prennent un café en terrasse, ils sont invités par un habitant à passer la nuit chez lui. Un beau témoignage d’hospitalité. À la toute fin du mois de novembre, les garçons quittent le Monténégro, à Brodarevo. Ils sonnent à une maison pour demander un coin où planter leur tente et ils sont invités à dormir à l’intérieur, se faisant, au passage, de nouveaux amis. Ils entrent en Serbie le lendemain, malgré la réticence, non justifiée, du douanier (ils sont en règle).
Ils visitent Sarajevo pendant cinq jours et sont agréablement surpris par son riche héritage historique. Ils prennent le temps de vivre la ville au côté de ses habitants, dans les petits cafés typiques. Ils reprennent la route vers Zagreb, sous la pluie et dans le froid. Ils entrent en Croatie mi-décembre. Le long de la route, les décors témoignent des guerres passées : impacts de balles, maisons détruites, autres en construction… Le contact avec les habitants est bon, ils sont souvent accueillis.
À Zagreb, ils ont pour la première fois le sentiment d’avoir complètement quitté l’Asie. La ville leur paraît entièrement tournée vers l’Europe. Dans le centre-ville, les relations entre les gens leur semblent indifférentes, comme dans la plupart des grandes villes occidentales, ce qui les attriste. Ils y retrouvent un ami qui roulera avec eux jusqu’en Slovénie. Là, après une semaine en famille, ils rejoignent l’Arche à Medvode, où ils partagent le quotidien de la communauté, qu’ils nous décrivent généreusement.
Enseignements :
Conseils techniques :
- Echelle des cartes : Pour leur dernière étape, entre Sarajevo et Chambéry, les voyageurs ont une unique carte d’échelle 1/1 000 000è (vous pouvez aussi lire notre article sur le choix des cartes pour vous inspirer 😉 ).
Europe – route du retour
Janvier et février 2007
Résumé :
De l’Arche slovène, les voyageurs partent en train à la découverte de l’Arche de Bologne, en Italie. Scènes de vie et témoignages nous sont partagés dans le texte.
Mi-janvier, les aventuriers quittent l’Arche slovène, qu’ils ont regagnée en train. Ils passent par Logatec et Ajdovscina et roulent vers la mer. Ils entrent en Italie et arrivent à Venise où l’hospitalité est de mise.
Fin janvier, les voila à Modane. Ils sont rentrés en France et tout est sous la neige. Là, ils ne sont pas hébergés par les gens qu’ils rencontrent, mais ils se consolent vite en retrouvant des amis qui les accompagnent sur la fin de leur épopée.
En conclusion, les voyageurs nous invitent au voyage. Qu’il soit au bout du monde ou près de chez soi. En vélo ou en métro… Pour eux, voyager c’est aller au bout de soi, c’est célébrer la vie. Et célébrer la vie, c’est rendre toute chose extraordinaire.
Bilan de notre lecture
Détour fraternel est un bel ouvrage qui combine carnets de route et photographies de qualité. C’est un livre pour s’évader, pour rêver, et qui y parvient en parlant à tous nos sens : odeurs, couleurs, bruits et sensations sont très bien décrits dans le texte.
En partageant leurs réflexions, les auteurs nous invitent aussi à réfléchir sur nos rapports aux autres, notamment aux personnes handicapées lors de leurs passages dans les Arches, et sur le sens du voyage et de la vie.
Une lecture qui ne laisse pas indifférent et qui donne envie d’être meilleur, voyage ou pas !
Vous voulez vous procurer ce livre et nous encourager ? Passez par ce lien et nous toucherons une petite commission, sans que le prix ne change pour vous ! |
Nous espérons que vous avez pris du plaisir à découvrir ou redécouvrir ce récit de voyage et que vous n’hésiterez pas à le lire dans sa version complète !
Le Défi « Quinze livres sur le voyage à vélo pour quinze semaines de découvertes » n’est pas fini et il nous reste encore trois ouvrages à chroniquer pour vous ! Pour ne rien manquer, n’hésitez pas à nous suivre sur Facebook, Twitter ou Instagram 🙂
À bientôt !
Recherches utilisées pour trouver cet article : Détour Fraternel 18000 km à vélo autour du mondeMaxime et Lucie En Echappée
Bonjour,
Je fais partie d’une Arche où sont passés Emmanuel et Yoann.
Nous aimerions les inviter (à nos frais bien sûr) pour un temps de partage au sein de notre Arche mais n’avons pas leurs coordonnées.
Savez-vous où je pourrais les joindre svp ?
Merci beaucoup ;
Cordialement,
BL