Ah ! Ça nous a fait du bien de remonter sur nos vélos pour un petit périple, ça faisait longtemps ! Nous sommes maintenant de retour chez nous à Nantes d’où nous vous souhaitons une excellente année 2016, pleine de beaux projets de voyage (à vélo, c’est encore mieux 🙂 ). Nous vous remercions pour votre présence sur le blog, qui nous fait chaud au cœur et nous motive toujours plus à continuer de partager nos découvertes avec vous !
Si vous nous avez suivis lors de notre aventure bretonne, nous espérons que vous avez pris du plaisir à voyager avec nous au gré de nos carnets de voyage vidéo. En tout cas, nous avons adoré les réaliser pour vous !
Comme pour nos précédents voyages, nous vous proposons un retour d’expérience sur notre trajet, nos solutions d’hébergement et notre équipement, qui pourra vous servir si vous prévoyez un voyage similaire.
Itinéraire et tracé du trajet
Pour ce voyage à vélo, notre troisième après le Seeland et la Scandinavie, nous avions pour objectif de gagner en liberté en ne planifiant pas nos étapes à l’avance. Nous avions tout de même un itinéraire global en tête : La Vélodyssée, portion française de l’EuroVelo 1, de Morlaix à Nantes.
Bilan des étapes
- Jour 1, Morlaix – Carhaix (47 km) : Une étape sur la voie verte, belle piste cyclable aménagée, ancienne ligne de chemin de fer à l’abri de la circulation et au cœur de la campagne. Attention, la voie verte n’est pas facile à trouver dans le centre-ville de Morlaix. S’attendre à un certain relief : on traverse les Monts d’Arrée, avec un dénivelé de plus de 200 mètres et des côtes un peu raides ;
- Jour 2, Carhaix – Mûr-de-Bretagne (~60 km) : Dans le sud de Carhaix, on tombe facilement sur le canal de Nantes à Brest, où le relief est plutôt plat, sauf au niveau des écluses. À Gouarec, des promeneurs nous conseillent de reprendre la voie verte, plus directe jusqu’à Mûr-de-Bretagne ;
- Jour 3, Mûr-de-Bretagne – Mauron (73 km) : Nous faisons une petite entorse à La Vélodyssée, pour aller voir la famille de Maxime et visiter leurs fermes. La campagne est belle, mais vallonnée ;
- Jour 4, Mauron – Peillac (60 km) : Retour sur La Vélodyssée ! La voie verte qui passe non loin de Mauron nous emmène à Malestroit, ville du canal. La journée continue et se termine le long du canal, un relief très plat ;
- Jour 5 : Peillac – Nort-sur-Erdre (97 km) : La route se poursuit sur les berges du canal, les paysages varient peu, sauf en début de journée où le canal avait laissé place à une rivière et un beau rocher survolé par des rapaces. Il faut surveiller le nom des écluses pour sortir au bon endroit et rejoindre Nort-sur-Erdre. Heureusement, il y a une carte du parcours à côté de la plupart des écluses.
Conclusion : L’alternance entre les voies vertes et le canal, proposée par La Vélodyssée, est une bonne idée pour voir une plus grande variété de paysages et éviter la monotonie. Remarque : Nous avons eu un très beau temps, un ciel dégagé et du soleil. Par contre, un vent puissant et souvent contraire a soufflé pratiquement en continu, ce qui est toujours frustrant pour des voyageurs à vélo. |
Balisage de la Vélodyssée
Le trajet est bien balisé, avec des panneaux de direction chaque fois qu’un doute pourrait se présenter.
Quand on sort de la véloroute, il peut-être plus difficile de retrouver le canal et la voie verte. Mais ils sont souvent indiqués, on trouve de nombreuses cartes municipales dans les communes, et les riverains sont bien renseignés.
Conclusion : Un balisage très confortable ! Nous avons rarement eu à nous arrêter pour consulter nos cartes, sauf quand nous sommes sortis de la véloroute. Attention cependant, à Morlaix, il n’est pas facile de trouver la voie verte à partir du centre-ville. Remarque : Les cartes que nous avions choisies (cartes IGN, collection « tourisme et découverte », échelle 1:100 000) indiquaient la voie verte et le canal de Nantes à Brest. Très pratique ! |
Si vous cherchez des conseils pour bien choisir vos cartes, nous vous proposons un article sur le sujet (en lien).
Aménagement de la Vélodyssée
La voie verte et le canal sont plutôt bien aménagés : la piste est large, isolée de la circulation automobile, bordée d’arbres (ce qui protège parfois du vent).
Sur la voie verte, le revêtement est principalement goudronné, ce qui rend la piste rapide et praticable par tout temps. En revanche, le long du canal, le sol « naturel » est vite boueux après la pluie, ce qui rend la circulation un peu plus difficile pour les vélos de ville.
Conclusion : Les portions sur route automobile sont rares et il est très agréable de pouvoir rouler en sécurité et surtout à l’abri du bruit des voitures (c’est plus sympa pour discuter ou méditer 😉 ). Remarque : Après une nuit de vent fort, il y avait des arbres couchés sur les berges du canal, qu’il fallait alors enjamber. Il peut être intéressant, dans ce cas, de rejoindre la voie verte qui n’est jamais bien loin et qui suit un parcours similaire au canal. |
Plans dodo
Nous avons alterné entre hébergement organisé chez l’habitant (via la plateforme d’hospitalité pour cyclotouristes Warm Showers), une nuit dans la famille, une nuit à l’hôtel et une nuit en camping sauvage au bord du canal.
Pour la nuit en camping sauvage, nous nous étions placés derrière les arbres, dans une petite forêt, pour ne pas gêner les riverains et pour nous isoler un peu. Nous avions commencé à chercher notre emplacement une heure avant la tombée du jour (vers seize heures) et nous avons planté la tente sous les dernières lueurs du soleil. Le lendemain soir, nous avons croisé une tente de cyclo-voyageur plantée le long de la piste : peut-être une sage idée car le vent soufflait beaucoup ce jour-là et dormir sous les arbres pouvait devenir risqué (chute de branches par exemple).
Conclusion : Nous avons encore fait une belle rencontre grâce à Warm Showers. Un couple d’habitués de la randonnée à pied, et qui envisage de passer au voyage à vélo ! Ce type de voyage est aussi une très bonne occasion pour rendre visite à ses proches, c’est une super motivation pour rouler ! Remarque : Nous n’avons pas encore testé l’hébergement spontané chez l’habitant. Pour ceux qui seraient tentés, nous vous conseillons de vous y prendre une heure avant la tombée du jour, pour vous donner le temps de trouver des hôtes et pour ne pas déranger les gens chez eux quand il fait nuit. Il vous faudra aussi sortir du canal au niveau d’un village, pour trouver des habitations. |
Durée du voyage
Nous avions prévu six jours de voyage, mais finalement nous avons roulé cinq jours. Le matin du cinquième jour, alors que nous sommes à environ 130 kilomètres de Nantes, nous avons soudainement envie de nous dépasser et de franchir la barre des 100 kilomètres en une journée… la faute à l’adrénaline ou à l’appel du lit douillet ? 🙂
Nous nous lançons le défi d’arriver à Nantes le soir-même, plutôt que le lendemain, tout en « trichant » un petit peu : nous arriverons à Nort-sur-Erdre et rejoindrons Nantes en tram-train (une trentaine de kilomètres). Le dernier tram-train part à 20h30, il est près de midi, tout va bien !
Malgré un très fort vent contraire, nous atteignons la gare à temps pour monter dans l’avant dernier tram-train et rentrer nous reposer. Au compteur : 98 kilomètres, la barre des 100 nous a résisté !
Objectif Liberté ?
Le fait de partir avec de simples cartes routières, et non les impressions écran de chaque étape du parcours, nous a fait beaucoup de bien : plus besoin de s’arrêter sans arrêt pour vérifier la route exacte, possibilité de se balader librement entre deux villes étapes et de retrouver la route sans problème, liberté de choisir une piste plutôt qu’une autre selon les conseils des riverains rencontrés.
Comme pour nos précédents voyages, nous avions des plans dodo prévus à l’avance un jour sur deux. Les journées « sans » sont plus libres, car on s’arrête où et quand on veut. Mais les journées « avec » sont motivantes car on roule vers des amis, de la famille ou un peu de confort. C’est sympa d’alterner !
Les contraintes de l’hiver
Nous avons voyagé du 26 au 30 décembre, au début de l’hiver. Ce dernier a deux particularités importantes à considérer pour les voyageurs à vélo : le froid et la durée du jour.
On pense facilement au premier point et, bien que ce début d’hiver 2015-2016 ne soit pas très froid en France, nous avions prévu des vêtements adéquats (présentés dans l’introduction du voyage et sur lesquels nous revenons un peu plus bas dans l’article).
On oublie peut-être plus souvent le second point, qui pourtant conditionne totalement le rythme du voyage : avec des journées de huit heures (lever du soleil un peu avant neuf heures et coucher à dix-sept heures), il faut se lever tôt, rouler plus vite ou réduire ses portions quotidiennes de route si on veut éviter la nuit.
Pour notre part, nous n’avons pas pu éviter la nuit et nous avons roulé plus d’une heure dans l’obscurité chaque jour, à l’exception du quatrième, où nous avons planté la tente juste avant la tombée du jour. Heureusement, nous avions pensé à prendre de bonnes lampes et des K-ways fluorescents !
Conclusion : Nous n’avons en général pas souffert du froid, sauf lors de pauses prolongées, quand le vent soufflait fort (nous revenons sur nos vêtements de voyage plus bas). Pour éviter de rouler la nuit, veillez à adapter vos distances quotidiennes en fonction de la durée du jour. Si vous prévoyez de rouler de nuit, nous vous conseillons de vous équiper de lampes (pour des trajets en campagne, demandez conseil à votre vélociste pour choisir une puissance suffisante pour éclairer le chemin devant vous) et de gilets réfléchissants. Remarques : Les trajets que nous avons effectués de nuit se sont très bien passés. Sur la voie verte et le canal, nous avions nos lampes pour éclairer le chemin. Sur les routes partagées avec des voitures, nos K-ways fluorescents nous rendaient très visibles (les automobilistes prenaient soin de nous contourner en laissant une bonne marge). Une des beautés de ce voyage, en hiver, est que chaque journée commençait par un magnifique lever de soleil sur la campagne ou sur le canal ! |
Equipement : matériel et vêtements techniques
Matériel
Notre matériel pour ce voyage était le même que pour le voyage en Scandinavie (dont vous pouvez consulter la liste ici), avec l’ajout de lampes avant et arrière pour nos vélos, la durée du jour étant restreinte en hiver, et des sacs à gravats (sacs en plastique très épais), en remplacement des sacs de congélation, pour isoler nos affaires (nos sacoches n’étant pas imperméables).
Cette fois-ci, nous avons laissé tomber nos sacs à dos, pour notre plus grand plaisir, et nous avons enveloppé nos sacs de couchage et tapis de sol dans les sacs à gravats.
Ce matériel s’est encore une fois avéré suffisant, notamment pour changer la chambre à air avant du vélo de Lucie, Tornado, qui était très abîmée.
La pluie étant surtout tombée la nuit, nous n’avons pas pu tester l’efficacité réelle des sacs à gravats pour isoler nos affaires. Prochain test sous la douche ? 😀
Vélos
Nos vélos de ville, vélos d’occasion bon marché. Seule difficulté : les garde-boue des roues de Tornado sont trop proches de ses pneus. Ainsi, la boue s’accumulait souvent dans les espaces entre les garde-boue et les pneus, rendant la progression plus difficile pour Lucie. Nous avons pris l’habitude de nous arrêter souvent pour retirer la boue avec un petit bâton trouvé au sol… un système D efficace, mais nous vous conseillons plutôt de rehausser vos garde-boue si vous êtes dans le même cas.
Vêtements
Nous sommes très satisfaits de notre choix de vêtements, guidé par un cycliste confirmé, rencontré au magasin de sport.
Nos impressions :
Première couche :
- Un T-shirt à manches longues polaire en polyester et élasthanne ;
- Un leggings et un cuissard en nylon et élasthanne.
Conclusion : Ces deux éléments ont rempli leur mission de nous isoler du froid tout en laissant la transpiration s’évacuer. Comme nous roulions toute la journée, il arrivait que le T-shirt soit humide, mais jamais trempé, et il séchait très rapidement. |
Seconde couche :
- Un K-way réfléchissant (fluo) en polyamide ;
- Un pantalon de pluie en polyester ;
- Des gants pour cyclistes en polyester et polyuréthane.
Conclusion : Le K-way s’est montré très utile la nuit quand nous devions rouler sur la route. Il nous rendait bien visibles et les automobilistes prenaient soin de nous contourner largement. Les gants se sont révélés chauds et amortissants, ce qui soulageait bien les mains et les poignets, notamment sur les portions caillouteuses. Nous n’avons pas pu apprécier vraiment les qualités d’isolation du K-way et du pantalon contre la pluie, car il n’y a eu qu’une petite averse. En revanche, contre le vent, ces deux éléments ont été très satisfaisants (nous portions les pantalons la plupart du temps, pour avoir bien chaud). Remarque : La difficulté, quand on roule en conditions froides et humides, est de trouver des vêtements qui vous maintiendront au chaud, mais qui seront aussi bien aérés. Car même s’il ne pleut pas, vous pouvez toujours être trempés… de sueur, l’horreur ! |
Conclusion
Un voyage sur La Vélodyssée de Morlaix à Nantes en décembre ?
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On recommande donc ce voyage, qui est certainement encore plus agréable au printemps et en été !
Et vous, vous l’avez testé ? Qu’en avez-vous pensé ?
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Salut 🙂
Je viens de découvrir votre blog, très sympa 🙂
Pourriez-vous rajouter la distance parcourue entre chaque étape svp ?
Je suis également de Nantes et je possède également un blog vélo 😉
Au plaisir de vous lire.
Alexis
Salut Alexis !
On rajoute les distances tout de suite (dans l’article et dans les articles vidéo de chaque étape) 🙂
On est allé voir ton blog : très sympa !!
Comme tu es à Nantes, si tu veux on pourrait aller prendre un verre 🙂 Pour parler vélo et voyages !
Tu nous diras 😉
Merci pour tes commentaires
Merci 🙂
Oui avec plaisir, ca pourrait être sympa d’échanger à ce sujet ! Pour l’instant je n’ai pas encore de rando cyclotourisme à mon actif mais c’est en préparation 🙂
Super 🙂 On t’écrit un mail alors !
À bientôt !
Très très bonne découverte ce blog !!! Bravo et toutes mes félicitations , super clair très détaillé , beaucoup de temps et de travail derrière ça se vois ! Je vais lire la suite avec grand plaisir. Merci beaucoup !
Merci Martine ! Nous passons en effet du temps sur le blog, mais la passion nous anime, et nous sommes récompensés par des commentaires aussi sympathiques le tien ! 🙂 Nous espérons que tu trouveras ce que tu recherches sur notre blog, à bientôt !
Bonjour à vous.
je suis tombée par hasard sur votre blog qui m’a permis déjà de trouver mes premières informations.
J’ai comme projet pour fin de printemps début d’été de faire le tour complet de la bretagne en solo avec mon vélo (enfin mon futur vélo 🙂 ).
Connaissez vous un site expliquant en détail les différentes routes possible en vélo pour le tour de la bretagne? (je suis novice 🙂 )
Vous avez pris environ 5 jours pour 330km mais avez vous pris le temps de visiter aussi? je vous pose cette question pour évaluer le temps qu’il me faudrait en alternant visite et session de pédalage ^^.
Je vous souhaite une agréable journée.
Bonjour Gwen,
Nous avons beaucoup apprécié la Bretagne en vélo, même si c’était l’hiver 🙂 En été cela doit être bien agréable !
Pour les routes cyclables, nous te conseillons le site de l’AF3V et sa carte interactive des véloroutes et voies vertes, c’est très utile ! La Bretagne est plutôt bien desservie 🙂 Il n’y a pas que des pistes réservées au vélo, mais en général les voies cyclables sur route sont choisies pour leur faible circulation…
60 km/jour c’est notre rythme de croisière pour pouvoir avancer tout en profitant des lieux. Nous n’avons pas beaucoup visité de monuments par exemple, mais nous avons pris le temps de découvrir les villages, de faire un détour pour voir un menhir, de passer du temps dans la famille ! Pour pouvoir passer du temps à visiter, par exemple un château, une étape à 40-50 km dans la journée peut être pas mal.
Très bonne journée et n’hésite pas à nous recontacter ! Bons préparatifs de voyage !
Bonjour,
Pouvez vous me dire où avez vousacheté vos pantalons imperméables?
Cordialement,
Sylvie G
Bonjour ! Nous les avons acheté chez Go Sport, mais nous ne les mettons pas souvent, on sue beaucoup. On les utilise plus comme coupe-vent quand il fait froid.
À bientôt !