Notre arrivée en Albanie a marqué le début d’une deuxième quinzaine de jours à vélo, après deux semaines entre Sarajevo et Kotor, puis entre Kotor et Shkodër !
Après 3 jours dans les montagnes du nord de l’Albanie, nous avons quitté le pays pour entrer au Kosovo. Les paysages albanais et les habitants rencontrés nous ont donné envie d’y revenir un jour pour explorer plus amplement et plus lentement le pays !
Voici notre parcours sur cette portion albanaise :
Jour 14, 02/08 : Shkodër – Pukë (59 km)
À Shkodër, nous avons pris le temps de faire un point sur la suite de notre parcours.
Nous devons en effet être de retour à Sarajevo pour le milieu du mois d’août, et le choix de toujours passer par les montagnes nous a moins permis d’avancer que prévu. Nous n’irons pas plus au Sud, c’est décidé.
Nous voulons découvrir les montagnes du Kosovo et profiter du Durmitor au Monténégro. Tirana, le lac d’Ohrid et la Macédoine en général seront pour une autre aventure
Nous prenons la SH5, autre route principale du pays, dans la direction de l’Est. Nous visons le village de Pukë, que nous gagnerons au prix d’une ascension « douce » mais continue. La chaleur est intense, nos réserves d’eau descendent vite !
Vers midi, une voiture s’arrête devant nous dans une côte. Une dame souriante descend et nous demande si tout va bien, si nous avons besoin de quelque chose. Elle s’appelle Jolanda. Elle nous a pris en affection « Vous êtes comme mes enfants ! »
Il nous reste de l’eau, mais nous demandons tout de même au cas où. Elle n’en a plus mais nous échangeons nos numéros de téléphone en cas de besoin, notamment quand nous arriverons à Pukë où elle se rend aussi. Superbe et généreuse rencontre !!
Les paysages de la montagne albanaise sont à couper le souffle, peut-être les plus beaux jusqu’à maintenant (où sommes nous influencés par la gentillesse ambiante et l’atmosphère agréable qui règnent ?)
Pratiquement chaque conducteur qui nous croise ou nous dépasse nous encourage d’un signe de la main, d’un grand sourire, parfois d’un message et d’un petit klaxon discret. Certains, très enthousiastes, nous encouragent par des signes de victoire et des cris de joie. Il en est de même des habitants que nous croisons sur le bord des routes ou dans les villages.
Alors que nous sommes écrasés par la chaleur et que nos réserves d’eau commencent à être faibles, une voiture s’arrête à proximité. Jolanda descend du véhicule avec des bouteilles d’eau, dont deux congelées qui nous aident à descendre en température ! Notre ange gardien sur cette étape !
Nous faisons une pause pique-nique au niveau d’un café où la vue est grandiose, et où Maxime fait la rencontre d’un voyageur à vélo bikebacker suisse (équipement très léger : 3 kg de bagages, et un vélo de 8 kg).
Andri passe par les montagnes, 150 km par jour, pendant qu’un ami à lui, plus lourdement équipé, passe par les vallées. Ils se retrouvent tous les 4-5 jours. Nous envions sa légèreté quand il nous faut reprendre l’ascension.
Nous arrivons en fin de journée à Pukë, petit village de vacances pour les locaux qui viennent profiter des lacs environnants et de l’air pur de la montagne.
Jour 15, 03/08 : Pukë – Dardhë (53 km)
Ce matin, nous petit-déjeunons avec Andri, le cycliste suisse que nous avons rencontré hier et qui a logé dans le même hôtel que nous, puis nous partons à 9 heures.
Partageant la même route pour débuter nos étapes, nous roulons quelques kilomètres avec Andri. Il se dirige ensuite vers le Sud et le lac d’Ohrid alors que nous nous dirigeons vers le Nord-Est pour rejoindre le Kosovo.
Le profil de la journée est composé de plusieurs longues montées et descentes. Il fait beau mais la chaleur n’est pas écrasante, il y a petit vent frais agréable. Les paysages sont beaux et riches en couleurs.
Nous trouvons une petite auberge typique dans la montagne. La gérante ne parle pas anglais mais est très affectueuse, elle nous offre une glace et nous aide à choisir notre repas du soir en nous faisant venir en cuisine.
Jour 16, 04/08 : Dardhë – Bajram Curri (55 km)
Nous prenons un petit déjeuner albanais à l’auberge, composé de fromage de chèvre, d’omelettes aux poivrons, de confiture et de pain. En petite surprise, l’aubergiste nous offre des mûres à tremper dans du miel… Miam !!!
Nous partons à 9h30 et continuons à rouler dans les superbes paysages de la veille, alors qu’un nouvel élément vient s’ajouter au panorama, le réservoir de Fierza. La journée est plutôt en descente, mais commence par de nombreuses petites côtes.
Après deux heures de pédalage, nous nous rendons compte que nous avons oublié un sac à l’auberge, celui contenant une des housses de transport de vélo…
Nous réfléchissons à l’option de faire sans, mais comme quelques voitures empruntent l’unique route sur laquelle nous sommes, dans un sens et dans l’autre, Maxime retourne chercher le sac à l’hôtel en stop, ce qui est l’occasion de rencontres et de discussions avec des locaux. À chaque fois, il faut attendre 20 minutes avant l’apparition de la première voiture, mais il est pris du premier coup ! 1h30 plus tard, nous sommes de nouveau réunis et prêts à repartir.
Nous traversons un barrage, puis rejoignons Bajram Curri, dernière ville albanaise avant la frontière, qui propose curieusement des dizaines d’hôtels.
Jour 17, 05/08 : Bajram Curri – Peja (57 km)
Nous quittons notre hôtel à 9 heures alors qu’il fait déjà chaud, mais pas de canicule prévue aujourd’hui. Nous commençons la journée par une longue côte nous amenant jusqu’à Qafë Morinë, la frontière kosovare.
De l’autre côté de la frontière, le paysage change complètement : verdoyant, il nous fait presque penser à la campagne française. Il y a des vaches partout, même dans les villages et villes et surtout sur la route !
La traversée du boulevard menant à Deçan est un choc après le calme de la montagne albanaise. Nous sommes pris dans un embouteillage bruyant et pollué de 4×4 et de grosses berlines allemandes… provoqué par un groupe de vaches sur un pont à l’entrée de la ville. Autre choc, il semble y avoir ici trop de grosses voitures pour l’espace disponible en ville.
L’arrivée sur Peja est éprouvante, par une route à la circulation très dense. L’entrée dans la ville est compliquée à vélo, nous finissons par marcher sur le trottoir. La route et une partie des trottoirs sont saturés de voitures, qui font des manœuvres brusques et klaxonnent à tout va.
Nous avions prévu de faire une journée de repos dans cette ville, l’ambiance excitée du centre nous fait un peu peur mais nous découvrons à l’hostel Sarac un petit havre de paix à quelques minutes du centre dynamique.
Notre ressenti sur l’Albanie (qui n’engage que nous !)
– Sympathie : les gens nous ont parus très enthousiastes, chaleureux et avec un contact facile. Beaucoup d’encouragements sur la route, surtout en montagne. La communication en anglais a été plus aisée qu’en Bosnie-Herzégovine et qu’au Monténégro.
– Conduite : nous n’avons pas eu de souci, nous n’avons pas ressenti d’insécurité à vélo. Maxime a eu un peu peur en voiture lors de son passage en stop dans la montagne.
– Paysages : superbes, riche palette de couleur, des étendues d’eau très belles à voir d’au-dessus, de bonnes senteurs (pins, fleurs, etc.) Sans doute les plus beaux paysages de montagne du voyage.
– Routes : bonne qualité, mais étroite en montagne. De nombreux déchets sur le bas-côté.
– Hébergements : Nous avons dormi dans des auberges, hôtels ou hostel. Les prix sont assez bas (entre 10€ et 20€ par personne). Nous n’avons pas bivouaqué. Il est sans doute possible de trouver des emplacements en montagne, mais ils nous semblent rares car le terrain est très pentu des deux côtés de la route.
– Coût de la vie : vraiment bas pour la nourriture (0,40€ pour une grosse miche de pain, entre 2€ et 5€ par personne pour un bon repas au restaurant).
Nous espérons que ces carnets vous plaisent, vous inspirent et vous font voyager avec nous !
La suite est pour bientôt, donc restez connectés ! Vous pouvez notamment nous suivre sur Facebook et Instagram !
Recherches utilisées pour trouver cet article : https://www en-echappee fr/balkans-velo-albanie-kosovo/, voyage velo albanieMaxime et Lucie En Echappée
mlc1nv
f295q2
njrdnp
0hlj10
1nhkxf
vdkrqk
43kee3
23c4ee
vaflh8